lundi 5 août 2013

L'actualité télécoms B2B 4G et TNT : le brouillage a bien lieu

A lire sur:  http://www.zdnet.fr/actualites/4g-et-tnt-le-brouillage-a-bien-lieu-39792990.htm

Technologie : Avec des fréquences très proches, on savait que le très haut débit mobile allait avoir des conséquences sur la réception de la télévision numérique terrestre. Des conséquences qui se vérifient aujourd'hui.
Le risque avait été évoqué, il s'est vérifié. Lors de l'attribution des licences 4G en 800 Mhz, les spécialistes pointaient la possibilité d'un brouillage de la TNT, cette dernière exploitant en effet la bande proche des 790 Mhz.
Et alors que les premiers déploiements du très haut débit mobile ont eu lieu dans de nombreuses grandes villes françaises, les cas d'interférences ont bel et bien été observés.
Le Journal du Dimanche évoque ainsi le cas de 1500 immeubles déjà privés de TNT à cause de ce brouillage du aux antennes 4G. Au-delà de la confirmation de ces interférences, c'est le volume qui inquiète car les antennes 4G activées sont encore peu nombreuses. "La ville de Saint-Étienne détient le record, avec 470 brouillages relevés pour seulement 70 antennes 4G installées", constate l'hebdomadaire.
Visiblement, le taux de 2% des foyers concernés par ce brouillage initialement estimé par le gouvernement de 2011 pourrait être rapidement dépassé.
2 ou 20% des foyers touchés ?
Or, ce sont aux opérateurs de régler ces problèmes et cela a un coût. "En cas de brouillage, les opérateurs prennent les mesures nécessaires permettant de rétablir la réception des services de télévision par tout moyen approprié", est-il indiqué. Ces nouvelles charges seront réparties "entre les opérateurs, en fonction de la part de brouillage qu’ils occasionnent", dit la loi.

L'intervention (un antenniste doit placer un filtre pour empêcher le brouillage) est évalué à une centaine d'euros. Mais comme les opérateurs entendent accélérer les déploiements (30 à 40% de couverture d'ici la fin de l'année), la note risque d'être salée.
Bouygues Telecom estime ainsi que le nombre de foyers touchés serait de 20% et l'opérateur refuse d'assumer seul. On ne peut pas payer autant", nous expliquait à l'époque Didier Casas, Secrétaire général de l'opérateur. "Ce n'est pas à nous de financer le traitement des interférences"
Du côté des opérateurs de télévision, la grogne est également au rendez-vous. Non seulement la 4G vient interférer leurs flux mais en plus, le très haut débit mobile devrait prochainement bénéficier des fréquences en 700 Mhz initialement destinées à la TNT. Bref, le fossé entre les deux univers risque encore un peu plus de se creuser.
 

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