samedi 26 janvier 2013

Le DSI est mort… mais il bouge encore

A lire sur:  http://www.zdnet.fr/actualites/le-dsi-est-mort-mais-il-bouge-encore-39786608.htm#xtor=EPR-100
 
Analyse : Le DSI est mort, vive le DSI. Dans une étude pour Brocade, Vanson Bourne analyse la mutation du métier de DSI, amené à l’avenir à intégrer une dimension conseil et médiation de plus en plus forte. En 2020, quel sera alors le profil du DSI ?

Le DSI est mort. Lancez la marche funèbre. Non, pas si vite, il bouge encore. Ce n’est en effet pas la disparition de cette fonction qu’annonce l’étude du cabinet Vanson Bourne réalisée pour le compte de Brocade.
Plus exactement, c’est la définition actuelle de la fonction du DSI qui serait en passe de rendre les armes. Et donc « le DSI est mort. Vive le DSI ». Les directeurs des systèmes d’information peuvent de nouveau respirer. Fausse alerte. Le Cloud Computing ne va pas les reléguer au rang de fossiles.
Les grands changements sont encore à venir
« Les DSI voient leur rôle évoluer vers des responsabilités opérationnelles, plus de conseils en interne et moins de temps consacré à l'administration de l'infrastructure informatique » écrit Vanson Bourne. Ah ? Cela n’a rien d’une rupture. Les DSI les plus expérimentés ont souvent eux-mêmes constaté cette évolution de leur métier, et l’avenir annoncé ressemble curieusement au présent.
Les 100 DSI d’entreprises européennes interrogés dans le cadre de l’étude confirment donc d’abord une tendance, qui n’est cependant pas globale. 62% estiment ainsi que leur rôle n’a pas ou très peu changé au cours des cinq dernières années. 10% seulement considèrent au contraire que leurs responsabilités sont radicalement différentes.
Non, les principaux changements restent encore à venir. 62% pensent que d’ici 2020, leur fonction changera de manière significative ou fondamentale. Et ils ne sont plus que 3% à tabler sur une vision figée. 20%, pour les plus pessimistes, considèrent qu’à terme la fonction de DSI est vouée à l’obsolescence.
Et les autres, comment voient-ils leur avenir ? A première vue, les avis sont partagés. Pour 28%, le poste de DSI est amené à prendre une dimension plus stratégique sur le plan du business (oui, un certain nombre de DSI n’ont pas attendu 2020 pour cela). 26% estiment eux que le métier va s’orienter vers plus de conseil IT et de médiation en direction des métiers. Sur ce point, les DSI interrogés semblent globalement en phase.
DSI : conseil et médiation tu feras
Ils sont en effet 56% à penser que ce volet conseil va prendre plus d’importance au cours des prochaines années. En parallèlement, 47% pensent que la gestion et la maintenance de l’infrastructure IT les occupera moins de temps au quotidien.
« L'application des règles, le conseil technologique et la médiation entre les entités de l'entreprise et leurs fournisseurs de services vont devenir les principales responsabilités du DSI d'ici à 2020 ». C’est l’avenir que brosse Vanson Bourne.
Comment cette mutation se traduira-t-elle au niveau de l’organigramme de l’entreprise ? Si 33% des DSI pensent que leur fonction n’interférera pas avec les autres fonctions dirigeantes, 77% tablent eux sur un changement profond. 41% estiment ainsi que les postes de DSI et de directeur des opérations sont amenés à fusionner, une conséquence naturelle de la concrétisation de l’entreprise numérique.

« Le rôle du directeur des opérations et celui du directeur informatique fusionneront, car la technologie deviendra de plus en plus essentielle pour les opérations » écrit Brocade. Et ce nouveau DSI pourrait-il aussi englober les responsabilités de la direction financière (ou plutôt l’inverse) ? 10% de DSI le pensent.
Plus de stratégie, oui mais à condition que l'IT tourne
L’avenir est écrit. Amis DSI, laissez de côté le gris quotidien de la maintenance et de l’infrastructure et à vous le soleil et les cocotiers de la stratégie et du conseil IT. Enfin pas si vite. Le problème avec la boule de cristal, c’est que l’image qu’on y distingue est souvent déformée. Les nuances s’y perdent.
Si les DSI peuvent impulser un mouvement, par exemple en étant force de propositions, c’est néanmoins d’abord l’entreprise et son environnement qui devraient soutenir une évolution du système d’information et du rôle de son principal pilote, le DSI.
D’ailleurs à l’occasion du séminaire organisé en décembre dernier par CIONet, plusieurs DSI émettaient une mise en garde et tempèrent les ambitions de stratèges de leurs confrères.
« Il faut avoir une fonction stratégique, mais il ne faut pas oublier malgré tout, et c’est le côté schizophrène et difficile du CIO, qu’il reste responsable du fait que ça fonctionne […] On a vu trop de DSI qui partaient dans la grande stratégie et qui se faisaient descendre par le PDG parce que le BlackBerry ne fonctionnait pas ou car le système s’était arrêté pendant 24 heures » témoignait François Hureau.
« J’aime bien l’image de l’iceberg. C’est à partir du moment où on a construit ce qui est en-dessous de l’eau de façon correcte, que cela tourne, qu’on pourra se consacrer à la petite partie émergée et amener de la valeur ajoutée au niveau du Comex et des patrons métier. C’est seulement car c’est stable et opérationnel qu’il devient possible de construire le futur et d’amener le digital » ajoutait la DSI groupe d’Europcar, Marie-Hélène Fagard.

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