dimanche 21 octobre 2012

Les salariés poussent les entreprises à adopter le BYOD

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De plus en plus de compagnies en reconnaissent les bienfaits sur la productivité et la communication, et estiment désormais nécessaire de revoir leur stratégie sécuritaire pour faire une place aux outils personnels. Mais cela reste encore souvent à l'état de vœu pieux.
homme avec mobile

Les entreprises ont-elles passé le pas et mis en place des règles autour de la consumérisation, qui vise à utiliser des appareils personnels à des fins à la fois personnelles et professionnelles ? Jusqu'à présent, beaucoup de compagnies se considéraient sensibilisées et conscientes des avantages du BYOD (Bring your own device). Mais avouaient ne pas trop savoir encore comment réagir face à un usage remettant en question leurs politiques de sécurisation des données. Résultat : beaucoup observent et attendent. Mais reconnaissent désormais qu'il n'est plus optionnel de mettre en place des cadres sécuritaires bien établis. Dans une récente étude, NetIQ soulignait ainsi récemment que ce seraient désormais près des trois quarts des décideurs qui estimeraient nécessaire de signer un accord avec les collaborateurs pour gérer cette utilisation, et qu'il faudrait l'intégrer aux règles informatiques générales de l'entreprise. Une avancée dans les modes de pensée due, pourrait-on dire, à la persévérance des salariés. Ceux-ci ont inexorablement continué à utiliser leurs propres outils pour accéder à des données, télécharger des applications de travail, etc. Et sont parvenus à montrer à leurs compagnies que ces habitudes pouvaient avoir des retombées bénéfiques sur la productivité et les modes de travail.
Une évolution concrétisée grâce aux salariés
McKinsey rappelle du coup que poussées par la demande des employés eux-mêmes, les entreprises s'ouvrent de plus en plus aux appareils personnels sur le lieu de travail. Près de huit DSI sur dix interrogés dans l'étude auraient ainsi affirmé vouloir permettre aux salariés d'utiliser des combinés personnels pour accéder aux données et applications d'entreprise. Et plus de 30% pensent même que les tablettes pourraient progressivement remplacer les ordinateurs portables. Pourquoi ces changements ? Parce qu'ils pensent que cela améliore la communication entre salariés, la flexibilité, et la performance, en multipliant les points de contact avec les clients, par exemple. Enfin, certaines compagnies commencent également à vouloir recruter des stratèges mobiles, chargés de la stratégie extérieure mais aussi de la mobilité au sein de l'entreprise. Mais voilà, jusqu'ici, beaucoup de conditionnels. Et quelques paradoxes. Car en marge de ces bonnes volontés, peu d'actions sont encore véritablement faites. L'étude de NetIQ précédemment citée souligne ainsi que seule une trentaine de pourcent des entreprises ont déjà proposé à leurs salariés des formations pour les sensibiliser. Et peu ont intégré à leurs cadres sécuritaires un volet BYOD, ou mis au point des applications protégées.
Voitures connectées, lunettes augmentées...
Pour les entreprises confrontées à cette évolution, il semble du coup important de s'en soucier dès à présent. Et de proposer des cadres, des outils, permettant de jongler entre vie privée et professionnelle. Cela notamment parce que si aujourd'hui les mobiles et les tablettes sont principalement les supports utilisés, demain, les compagnies pourraient voir arriver d'autres points d'entrée à leurs données, comme des lunettes en réalité augmentée, des voitures connectées. Pour celles qui n'auront pas intégré ces changements organisationnels à leur stratégie, le fossé pourrait du coup se révéler dur à surmonter. Reste que cette tendance dont on parle comme d'un fait acquis ne doit pas oublier une chose : tous les salariés ne veulent pas intégrer ces modes de fonctionnement à leurs habitudes. Et d'autres le sont, mais sous couvert de respect total de leur vie privée. Car beaucoup craignent, et apparemment non sans raison, que l'encadrement de cet usage ne puisse donner accès à des données sur leur vie personnelle.

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