mardi 13 mars 2012

Les monnaies virtuelles s'imposeront-elles dans l'année à venir ?

Par L'Atelier - Paris 13 mars 2012 Monnaie virtuelle
"Virtual currency", tel est le nom de code qui agite les entreprises du web et celles disposant d'une vitrine en ligne. Rien de neuf, certes. Mais leur modèle continue à intéresser et pourrait se développer, sous condition de régulations.
Le lancement des facebook credits en juillet 2010 avait fait repartir le débat autour de l'enjeu des monnaies virtuelles. Que sont-ils, ces "crédits" ? Très simple, en échange de votre argent (classique, soit le hard money), vous recevez des facebook credits qui vous autoriseront à acheter des biens virtuels ou des accès à des jeux. C’est avec le jeu Farmville de Zynga que cette monnaie virtuelle avait connu son heure de gloire. Ces monnaies vont-elles détrôner les monnaies classiques, sonnantes et trébuchantes ? Nous verrons dans les douze prochains mois. C’est ce que l’on pouvait entre autres retenir de la conférence "Credit coins social cash : social currency & finance 2 .0" (*), proposée lors du SXSW, qui se tient actuellement à Austin.

Des freins à leur expansion

En attendant, voici les freins à leur expansion : elles ne sont pas vraiment reliées à la vie réelle non connectée. Ce sont des monnaies à sens unique. Une fois que vous avez donné de l’argent à facebook, Microsoft ou d’autres acteurs, vous n’avez plus aucun droit sur votre compte virtuel. Les conditions d’utilisation peuvent changer, l’entreprise peut faire faillite et vous ne récupèrerez rien. Les fournisseurs de virtual currencies ne vous fournissent pas assez l’équivalent réel de vos achats en ligne. Cela revient à vous faire croire que vous utilisez des billets de Monopoly, ou des colliers de perle comme ceux qui étaient utilisés par le Club Med pour que ses clients règlent leurs consommations.

Vers une régulation ?

Autre chose : elles sont rarement compatibles entre elles. Si elles peuvent enfin être échangées contre de l’argent classique, elles deviendront des proies pour les truands. Elles sont rarement accolées à des banques (en dehors du projet Entropia en Suède). Si cela ne suffisait pas, les pays – telle la Corée du Sud - ou des structures étatiques sont de plus en plus nombreux à vouloir récupérer une partie de cette manne qui reste en ligne, dans les nuages. Des taxes devraient donc se mettre en place. Ces taxes pourraient aussi être assorties de régulation, mais cela ne pourra être que bénéfique pour le consommateur.
(*) Avec Ren Reynolds que l'on peut retrouver sur le blog terranova, Ellie Wheeler de Greycroft Partners, John Corpus PDG de Milyoni et Jeremy Nusser de Visa.
La suite sur: http://www.atelier.net/trends/articles/monnaies-virtuelles-simposeront-lannee-venir

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