Avec son Cortex M0, ARM proposait déjà un des processeurs 32 bits les plus petits au monde. Avec sa version améliorée, le Cortex M0+, il possède désormais un des plus économes.
 Longtemps assez méconnus du grand public, les processeurs ARM, sont devenus de véritables stars avec l’essor des smartphones et des tablettes. Présents depuis longtemps dans des appareils grands publics (comme le Game Boy Advance par exemple), c’est avec ses architectures ARM9, Cortex A8 et A9, qu’ARM est devenu omniprésent dans notre vie quotidienne. Ils animent aujourd’hui quasiment tous nos appareils mobiles: téléphones, tablettes, consoles de jeux portables, appareil photo ; et moins mobiles, comme des imprimantes.
Si les futures puces haut de gamme Cortex A15 attirent naturellement l’attention des technophiles, la gamme des processeurs ARM est bien plus étoffée. De la future architecture 64 bits ARMv8, destinée aux serveurs, jusqu’aux processeurs lilliputiens des séries M0 et M0+, ARM compte s’imposer sur tous les fronts.
Les microprocesseurs prolifèrent déjà tout autour de nous, et on s’attend à ce que ce soit encore bien pire dans un futur proche. La miniaturisation des puces et des capteurs ouvre la voie à un « internet des objets », dans laquelle une multitude de choses de notre vie courante pourraient se retrouver connectées et en mesure de traiter des données. Four, frigo, machine à laver, pèse personne… même votre brosse à dents, votre mug ou votre chemise pourraient demain avoir une adresse IP. Vous prévenir quand votre rôti est cuit par SMS, mesurer votre consommation de café, faire un suivi de votre courbe de poids, jouer à Doom sur votre machine à laver, les applications (plus ou moins utiles ou pratiques) sont virtuellement infinies. Cet internet des “choses” est d’ailleurs en plaine explosion, comme en atteste l’infographie ci-dessous (source).
L'internet des objets explose.
Bien sûr, cela nécessite des puces minuscules, très peu chères et extrêmement économes. C’est le segment visé par la gamme Cortex M0. En particulier, le M0+ est le plus petit de tous les processeurs ARM : gravé en 90nm, son die mesure seulement 0,04 mm² !
C’est un processeur très simple, 32 bits, et « single issue ». Il atteint pratiquement le rythme d’une instruction par cycle d’horloge (0.84 en moyenne pour le M0 et 0.93 pour le M0+).
Son langage est compact, seulement 56 instructions, utilisables en « Thumb 2 » pour des programmes très courts. Le mode Thumb permet un codage des instructions sur 16 bits (au lieu de 32) ce qui permet d’accroitre la densité du code. En moyenne, les programmes sont 30% plus courts dans ce mode que leurs contreparties 8 bits.
Le M0+ impressionne aussi par sa consommation : 11 micro watts par Mhz pour une gravure typique en LP. Donc par exemple, si on le cadence à 400Mhz (en gros la fréquence de l’iPhone 3G) il ne consommera que 0,0044W ! Tout en offrant une puissance de 393 Mips, comparable à celle d’un vénérable Pentium (à 200Mhz).
Jusqu’ici, les besoins en processeurs très bas prix et très basses consommations étaient comblés par des rééditions d’architectures 8 et 16 bits. Le gain en puissance est donc très significatif pour des applications embarquées, qui peuvent dès lors avoir de nouvelles ambitions.

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