vendredi 23 décembre 2011

Andromède : le Cloud souverain français perd Dassault Systèmes

Andromède : le Cloud souverain français perd Dassault SystèmesTechnologie - Censé constituer une alternative aux offres des acteurs américains et garantir la souveraineté des données des administrations et entreprises françaises, le projet de Cloud Andromède a du plomb dans l’aile. Dassault Systèmes a jeté l’éponge. L’attitude d’Orange serait en cause.
Le Cloud Computing est un des domaines visés par les investissements d’avenir bénéficiant d’un financement de l’Etat. Dans ce secteur, un partenariat public-privé a été conclu avec plusieurs entreprises privées.
Le projet, baptisé Andromède, a pour but de proposer infrastructures et solutions Cloud aux administrations et entreprises françaises. Un consortium s’est constitué en août, composé d’Orange, de Thales et de Dassault Systèmes.
Orange, acteur d'Andromède, et concurrent
Mais voilà, ce partenariat public-privé censé garantir la souveraineté des données (celles-ci demeurent stockées en France et donc pas exposées par exemple au Patriot Act américain) et concurrencer les géants du secteur (Microsoft, Google, Amazon…) a du plomb dans l’aile.
Selon des informations de La Tribune et de l’AFP, Dassault Systèmes vient de claquer la porte. En cause, un différend avec Orange. Sujets de discorde : la gouvernance de la future entité, la durée de la clause de non concurrence et les tarifs pratiqués par Orange.
Dassault Systèmes souhaitait ainsi que la clause de non-concurrence s'applique durant six ans. Orange, qui commercialise ses propres solutions Cloud, en partenariat notamment avec Microsoft, militait au contraire pour une durée plus courte.
Dassault Systèmes pointe clairement l’opportunisme d’Orange, qui serait tenté de vouloir gagner sur les deux tableaux, notamment au travers des prix pratiqués sur la location des espaces informatiques dans ses datacenters. Ceux-ci sont jugés trop élevés par rapport à la concurrence par l’éditeur.
Le pendant numérique du "acheter français" ?
En se retirant du consortium, Dassault Systèmes reprend donc la participation financière qu’il devait en principe apporter : 60 millions d’euros selon La Tribune. Pour émerger, Andromède a donc besoin de nouveaux partenaires.
Atos et Cap Gemini pourraient notamment être candidats. Mais Atos a-t-il un intérêt à se joindre à cette initiative ? En effet, l’entreprise, pour répondre à la problématique de souveraineté des données, s’est associée à Microsoft pour proposer une offre de services en ligne depuis un Cloud privé.
Andromède doit compter aussi avec cette concurrence. Pas sûr donc que le slogan du moment, "acheter français", suffise à inciter les entreprises et administrations à payer des services plus chers...

http://www.zdnet.fr/actualites/andromede-le-cloud-souverain-francais-perd-dassault-systemes-39766785.htm#xtor=EPR-100

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