vendredi 23 décembre 2011

4G : les fréquences en or pour BouyguesTel, Orange et SFR mais pas pour Free Mobile


4G : les fréquences en or pour BouyguesTel, Orange et SFR mais pas pour Free MobileRéglementation - Free n'obtient qu'un droit à l'itinérance. La vente des licences rapportera globalement à l'Etat près de 3,5 milliards d'euros, soit un milliard de plus qu'espéré...
Le second volet de l'attribution des licences 4G est donc bouclé. Ce jeudi, l'Arcep, le régulateur des télécoms a donc attribué les sésames concernant la bande des 800 Mhz, à savoir les fameuses fréquences en or issues du dividende numérique (passage de la TV analogique au numérique).
Cette bande permettra de couvrir une surface plus importante et donc de déployer un réseau plus large avec un plus petit nombre d'antennes relais. Les 4 opérateurs français étaient candidats.
Mais seulement trois ont obtenu une licence sur la base des trois critères prévus par l'appel à candidatures : l'engagement d'aménagement du territoire, l'engagement d'accueil des opérateurs mobiles virtuels (MVNO) et le montant financier proposé pour les fréquences.
Free pas assez généreux
Bouygues Telecom qui a proposé 683 millions d'euros empoche le bloc A (10 Mhz en duplex). SFR versera de son côté la bagatelle de 1,05 milliard d'euros pour les blocs B et C (10 Mhz en duplex). Orange remporte le bloc D (10 Mhz en duplex) pour 891 millions d'euros.
Free Mobile n'obtient donc pas de licence dans les 800 Mhz alors qu'il en a décroché une dans les 2,6 Ghz (zones urbaines). Free "n'a pas été retenue à l'issue de la phase de sélection pour l'attribution d'une autorisation, compte tenu des offres des autres candidats", explique l'Autorité.
Néanmoins, Free Mobile, dont la candidature dans la bande 800 MHz est recevable et qualifiée "répond aux conditions de l'appel à candidatures lui permettant de bénéficier d'un accueil en itinérance dans la bande 800 MHz, pour la couverture d'une zone de déploiement prioritaire, constituée des zones les moins denses du territoire", ajoute l'Arcep.

Free Mobile pourra donc faire la demande d'une telle prestation d'itinérance auprès de SFR, en tant que titulaire d'une autorisation cumulant deux blocs de la bande 800 MHz. Free Mobile pourra, de droit, bénéficier de cette itinérance dès lors que son réseau à 2,6 GHz aura atteint une couverture de 25 % de la population.
Rappelons que les 4 mêmes opérateurs ont en septembre dernier décroché chacun une licence dans les bandes 2,6 GHz, celles concernant les zones denses et urbaines.
Au total, Bouygues Telecom aura déboursé donc pour la 4G un peu plus de 911 millions d'euros. Free Mobile : 271 millions (mais seulement pour le 2,6 Ghz), Orange : 1,3 milliard d'euros et SFR 1,2 milliard d'euros.
L'affaire est donc juteuse pour l'Etat. Le ministre de l'Industrie, Eric Besson, a indiqué jeudi à l'AFP que l'appel d'offres pour les licences de téléphonie 4G était "un succès intégral" et que l'Etat allait empocher un milliard d'euros de recettes supplémentaires de la part des opérateurs, soit un total pour les deux bandes de fréquences de près de 3,5 milliards d'euros.
"Le résultat de l'appel d'offres va au-delà de nos espérances. C'est un succès intégral puisque nous attendons un milliard d'euros de recettes supplémentaires par rapport aux 2,5 milliards initialement prévus" pour l'ensemble des licences, a déclaré le ministre.
Lors du premier round d'enchères sur les fréquences les moins chères en septembre, le gouvernement avait obtenu des quatre opérateurs candidats 0,9 milliard d'euros contre 0,7 attendu. Cette fois, pour le 800 Mhz, il obtient 2,6 milliards d'euros contre 1,8 milliard attendus.
L'enjeu est important puisque la 4G à la sauce LTE (Long Term Evolution) est censée régler en partie les difficultés de saturation des réseaux mobiles à l'heure où le trafic explose grâce à un débit pratique qui se situera autour des 40 Mb/s. Reste que son déploiement prendra du temps, notamment à cause des finances serrées des opérateurs.
D'un autre côté, l'existence de l'écosystème avec des terminaux 4G disponibles et une vraie attente de la part des consommateurs devrait inciter les opérateurs français à accélérer le mouvement, notamment pour proposer une valeur ajoutée face à leurs concurrents.
Selon la plupart des spécialistes, les premières offres 4G pourraient ainsi être lancées en 2013...

http://www.zdnet.fr/actualites/4g-les-frequences-en-or-pour-bouyguestel-orange-et-sfr-mais-pas-pour-free-mobile-39766796.htm#xtor=EPR-100

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